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L’hypnose ancestrale
des pratiques primitives aux traditions anciennes
L’histoire des états modifiés de conscience à des fins thérapeutiques plonge ses racines dans les profondeurs de l’humanité. Bien avant que l’hypnose ne devienne un objet d’étude scientifique, les sociétés anciennes recouraient à des techniques de transe et de suggestion pour soulager les maux du corps et de l’esprit.
L’hypnose puise ses origines dans des pratiques ancestrales de modification de la conscience, présentes dès la Préhistoire avec le chamanisme.
Séance d’hypnose
Individuelle
José Colleatte hypnologue à Brive
hypnose Brive > José ColleatteJosé Colleatte - hypnologue à BriveDepuis 10 ans, je me consacre exclusivement à l'accompagnement en cabinet de personnes désireuse de changement. Après quelques années de coaching, les outils m’ont toujours semblé plus ou moins...
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Les traditions, basées sur la transe et la suggestion, se sont institutionnalisées dans l’Antiquité à travers les temples du sommeil, où la guérison passait par les rêves. Avec le Moyen Âge, ces états modifiés de conscience ont été réinterprétés sous une dimension religieuse. À travers les âges, l’idée que l’esprit puisse influencer le corps est restée constante, menant progressivement à l’hypnose moderne, qui s’appuie sur une approche scientifique tout en conservant cet héritage.
Aux origines des états modifiés de conscience, une préfiguration de l’hypnose
L’hypnose, telle qu’on la définit aujourd’hui, repose sur des mécanismes comme ceux de l’attention focalisée ou de la suggestion. Pourtant, l’idée d’induire des états modifiés de conscience à des fins thérapeutiques traverse l’histoire humaine bien avant l’émergence du concept d’hypnose. Si ces pratiques anciennes ne relèvent pas, à proprement parler, de l’hypnose moderne, elles en partagent cependant certains principes fondamentaux, notamment l’altération de la perception, la dissociation et l’influence d’un guide ou d’un rituel.
Dès la Préhistoire, des pratiques chamaniques visaient à modifier l’état de conscience pour soulager, guérir ou entrer en communication avec des forces supérieures. Plus tard, dans l’Antiquité, les temples du sommeil proposaient une forme d’accompagnement vers des états proches de la transe. Le rêve et l’auto-suggestion jouaient alors un rôle central dans le processus de guérison. Ce n’est que plus récemment que l’on a cherché à comprendre ces phénomènes sous un angle plus rationnel, voire scientifique, donnant naissance à l’hypnose telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Ainsi, plutôt que d’assimiler directement les pratiques ancestrales à l’hypnose, il convient de les voir comme des manifestations précoces d’un phénomène universel : l’utilisation des états modifiés de conscience pour influencer le corps et l’esprit. Cette perspective permet de mieux comprendre les racines profondes de l’hypnose sans vouloir la réduire à un simple prolongement des rituels de transe ou des traditions spirituelles.
Les premiers chamans, les passeurs entre les mondes
Les premières traces de ces pratiques remontent à la Préhistoire. En Dordogne, la grotte du Sorcier, vieille de plus de 17 500 ans, offre un témoignage qui peut surprendre : une figure mi-humaine, mi-animale se tient face à un bison éventré. A cet endroit, certains archéologues y voient une représentation chamanique. Le masque du personnage symboliserait la transformation du guérisseur en esprit animal pour mieux naviguer entre les mondes visibles et invisibles.
Dans ces sociétés, le chaman détenait un rôle fondamental. Il était en effet vu comme le médiateur entre le monde des vivants et celui des esprits, le guide capable d’entrer en transe pour obtenir des visions ou invoquer des forces guérisseuses. Pour induire ces états modifiés de conscience, il utilisait des rythmes répétitifs des tambours, des danses, des chants sacrés ou encore des absorptions de plantes aux propriétés psychotropes, dites psychédéliques. Ces rituels, bien que variés, avaient tous un point commun : ils plaçaient le patient ou le chaman lui-même dans un état de détachement du monde ordinaire, une condition perçue comme essentielle pour la guérison.
Aujourd’hui encore, ces traditions persistent dans certaines cultures. On les trouve en Mongolie, en Sibérie, en Afrique ou en Amazonie, ou les chamans continuent de guider leurs communautés à travers des états de conscience altérés, affirmant que la guérison passe autant par l’esprit que par le corps.
Les temples du sommeil, la guérison par les rêves
Avec l’Antiquité, ces pratiques se sont institutionnalisées. Il peut sembler aujourd’hui surprenant de voir qu’en Égypte, puis en Grèce, les temples d’Imhotep et d’Asclépios accueillaient des patients venus chercher la guérison par les rêves. Dans ces lieux, les prêtres induisaient un état de conscience particulier, parfois proche du sommeil hypnotique, et interprétaient les songes ou les rêves comme des messages divins guidant vers une guérison.
À Épidaure, l’un des plus célèbres temples grecs, les malades se laissaient aller dans une logique sacrée. En étant allongés dans une salle sombre, ils attendaient que le dieu Asclépios leur apparaisse en rêve pour leur révéler la voie de la guérison. Cet usage du rêve comme outil thérapeutique font déjà echo à certaines techniques modernes d’hypnose (ou de rêve éveillé), où l’inconscient devient un espace d’exploration et de transformation.
Les découvertes archéologiques attestent de pratiques anciennes visant à modifier les états de conscience. Le papyrus Ebers, document égyptien authentique, contient notamment une prescription thérapeutique explicite : “Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s’en aille”. Ce document témoigne d’une approche thérapeutique combinant contact physique et suggestion verbale, nous parlerions aujourd’hui d’une suggestion directe en hypnose “moderne”.
Les fouilles archéologiques ont également révélé la présence de miroirs dans le contexte médical de l’Égypte ancienne. Ces objets, dont l’utilisation précise reste à déterminer, laissent imaginer cependant de l’existence de techniques basées sur la focalisation visuelle.
Spiritualité et maîtrise des états de conscience, vue d’orient
Si les pratiques chamaniques et les temples du sommeil de l’Antiquité sont des exemples d’altération volontaire de l’état de conscience, d’autres traditions ont, elles aussi, exploré ces phénomènes sous un angle différent. Le bouddhisme, le taoïsme et le yoga, ne sont pas uniquement des doctrines philosophiques ou spirituelles. Elles ont, en effet, développé des techniques avancées visant à modifier la perception, l’attention et la relation entre le corps et l’esprit.
Dans le bouddhisme par exemple et en particulier dans le courant du Vajrayāna et certaines formes de méditation Zen, des états de conscience profonds sont atteints par la concentration et la visualisation. Ces techniques ont vocation à favoriser une dissolution du moi (plutôt une transcendance du moi ou de l’ego, encore du mental) et une altération de la perception du temps et de la douleur. Ces expériences, bien que différentes de l’hypnose, partagent avec elle des points communs et des mécanismes neurocognitifs similaires (notamment en ce qui concerne la focalisation de l’attention et la réduction de l’activité critique du mental).
Le taoïsme, de son côté, a développé des pratiques comme le Zuòwàng (littéralement : l’oubli assis), qui vise une forme de détachement total du soi, ou encore des techniques respiratoires destinées à induire des états de conscience modifiés. Ces méthodes, en altérant la relation au corps et à l’environnement, ne sont pas sans rappeler certaines inductions hypnotiques modernes ou certaines respiration dans le champs des thérapies transpersonnelles.
Quant au yoga, en particulier le Raja Yoga et certaines formes avancées de Pratyahara (le retrait des sens), il propose une maîtrise progressive de l’attention et une transformation de l’expérience sensorielle et émotionnelle. La transe yogique, atteinte par la méditation profonde, peut générer une insensibilité à la douleur et une modification de la perception du monde extérieur, des effets que l’on retrouve dans certains protocoles hypnotiques utilisés aujourd’hui en thérapie et dans le champs de l’hypnose dite médicale (analgésie plus spécifiquement).
Ces traditions millénaires montrent que l’être humain a toujours cherché à explorer et à moduler ses états de conscience, que ce soit pour la connaissance de soi, la guérison ou le dépassement des limites du mental. Elles ne se confondent pas avec l’hypnose moderne mais offrent un éclairage sur les racines profondes des états modifiés de conscience et leurs potentiels effets thérapeutiques.
Les États Modifiés de Conscience dans les Traditions Monothéistes
Encore une fois, l’hypnose en tant que discipline scientifique est une construction relativement récente. Les états modifiés de conscience ne lui sont pas exclusifs et traversent toutes les grandes traditions spirituelles. Les religions monothéistes – christianisme, judaïsme et islam – ont elles aussi développé des pratiques favorisant des expériences de transe, d’extase ou de concentration intense, qui partagent certains points communs avec l’hypnose, tout en s’inscrivant dans une logique religieuse et mystique.
Dans la tradition chrétienne, de nombreux mystiques ont décrit des états de conscience modifiés, souvent vécus comme des expériences de ravissement ou d’union avec le divin. Sainte Thérèse d’Avila, par exemple, évoquait des moments d’extase où elle perdait toute perception du monde extérieur, phénomène qui peut être rapproché de certaines formes de dissociation hypnotique. Les pratiques contemplatives des moines, notamment la prière hésychaste des orthodoxes (reposant sur la répétition du nom de Jésus en boucle), induisent une focalisation intense de l’attention qui rappelle certains états hypnotiques.
Par ailleurs, les phénomènes de transes collectives observés lors de certains rassemblements charismatiques, comme ceux du pentecôtisme, impliquent une suggestibilité accrue et une altération de la perception de la douleur ou de la fatigue, comparables à certains effets hypnotiques.
Le judaïsme, notamment à travers la Kabbale et certaines pratiques hassidiques, a aussi exploré ces phénomènes. La hitbodedut, une forme de prière méditative pratiquée par les disciples du rabbin Nahman de Bratslav, repose sur la répétition de mots sacrés et l’isolement sensoriel, pouvant mener à un état modifié de conscience intense. La tradition kabbalistique, quant à elle, inclut des exercices de visualisation et de répétition de lettres hébraïques, visant à atteindre un état d’union mystique qui, sur le plan cognitif, n’est pas sans rappeler les états hypnotiques de concentration extrême.
Dans l’islam, le soufisme est la branche qui explore le plus activement ces états de conscience modifiés. Les derviches tourneurs, disciples de la tradition mevlevi, utilisent la danse giratoire comme moyen d’induire un état de transe profonde, où la perception du corps et du temps est altérée. D’autres pratiques soufies, comme le dhikr (répétition du nom de Dieu), impliquent une hyper-concentration et une dissociation de la conscience ordinaire qui rappellent certaines techniques hypnotiques.
Bien que ces pratiques religieuses ne relèvent pas stricto sensu de l’hypnose, elles montrent que l’humanité a toujours cherché à explorer et modifier ses états de conscience, que ce soit pour la guérison, la communion spirituelle ou la transformation intérieure. Elles mettent également en avant le pouvoir des rituels, de la répétition et de la focalisation mentale pour atteindre des états profonds de réceptivité et de changement. Ainsi, si l’hypnose moderne repose sur un cadre scientifique et thérapeutique distinct, elle s’inscrit dans une continuité historique qui dépasse largement le champ médical.
Des rituels antiques aux pratiques médiévales
Le passage de l’Antiquité au Moyen Âge marque une transformation profonde des pratiques de guérison. Les temples dédiés aux divinités païennes cèdent progressivement leur place aux sanctuaires chrétiens. Cette transition ne représente pas une rupture totale mais plutôt une réinterprétation des pratiques ancestrales. Par exemple, des rituels d’incubation, où les malades cherchaient la guérison dans leurs rêves au sein des temples antiques, trouvent un “équivalent” dans les pratiques de guérison auprès des reliques des saints.
Les monastères s’imposent comme les nouveaux centres de soins, où les moines-médecins développent une approche singulière de la guérison. Cette médecine monastique ne rejette pas entièrement l’héritage antique mais le voient désormais à travers de nouvelles grilles de lecture, les réinterprète à travers le prisme de la foi chrétienne. Comme l’exprime si justement Ambroise Paré, chirurgien de François Ier – “Je les soigne, Dieu les guérit” – le praticien devient alors l’instrument d’une volonté divine. Cette conception transforme profondément la relation thérapeutique : le soignant peut, dans certains cas être vu comme un intermédiaire entre le divin et le patient.
La médecine médiévale, enrichie par les apports des textes arabes et grecs redécouverts, maintient une vision holistique où l’état mental influence profondément la santé physique. L’école de Salerne, premier centre médical d’Occident, développe cette approche où la modification des états de conscience, désormais encadrée par la pratique religieuse, continue de jouer un rôle central dans le processus de guérison.
Cette période complexe illustre comment les pratiques de modification de la conscience, loin de disparaître, se sont adaptées à de nouveau paradigmes. En effet, les sources sacrées antiques deviennent des fontaines miraculeuses chrétiennes, les rituels de purification se transforment en bénédictions, tandis que les anciennes incantations trouvent leur expression dans la prière chrétienne…
Une continuité à travers les âges
Du chamanisme préhistorique aux temples antiques, des rituels religieux médiévaux aux premières expérimentations scientifiques, l’idée qu’un état modifié de conscience puisse jouer un rôle thérapeutique traverse l’histoire humaine. Chaque époque a réinterprété ces pratiques selon ses croyances et ses connaissances, mais la finalité est restée la même : accéder à des ressources cachées de l’esprit pour apaiser le corps.
L’hypnose moderne, en s’émancipant du cadre mystique pour s’inscrire dans une démarche scientifique, n’a pourtant pas rompu avec cet héritage. Elle en est l’aboutissement, transformant ce qui relevait autrefois du sacré en un outil thérapeutique fondé sur l’exploration des mécanismes de la conscience.
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