Qu’est-ce que l’hypnose ?
Définition et tour d’horizon

Définition de l’hypnose

Les définitions officielles de l’hypnose sont multiples et proviennent de diverses autorités dans le domaine de la psychologie et des sciences connexes.

Quelques définitions de l’hypnose:

qu’est-ce que l’hypnose ?

​Selon la Division 30 de l’American Psychological Association (APA), l’hypnose est définie comme un état de conscience impliquant une attention focalisée et une conscience périphérique réduite, caractérisé par une capacité accrue de réponse à la suggestion​​.

Wikipedia reprend une définition similaire, décrivant l’hypnose comme une condition humaine impliquant une attention focalisée, une conscience périphérique réduite et une capacité accrue à répondre à la suggestion. Il note également qu’il existe plusieurs théories concurrentes expliquant l’hypnose et les phénomènes connexes​​.

Britannica définit l’hypnose comme un état psychologique spécial avec certains attributs physiologiques, qui ne ressemble au sommeil que superficiellement et qui est marqué par un fonctionnement de l’individu à un niveau de conscience autre que l’état conscient ordinaire​​.

Enfin, le Dictionnaire de psychologie de l’APA décrit l’hypnose comme la procédure, ou l’état induit par cette procédure, dans laquelle la suggestion est utilisée pour évoquer des changements de sensation, de perception, de cognition, d’émotion ou de contrôle du comportement moteur. Les sujets semblent réceptifs, à des degrés divers, aux suggestions d’agir, de ressentir et de se comporter différemment que dans un état de veille ordinaire​​.

Ces définitions soulignent toutes la modification de la conscience et l’ouverture aux suggestions, qui semblent être les pierres angulaires de l’état hypnotique. Elles tendent à s’accorder sur le fait que l’hypnose est un état distinct de la conscience de veille ordinaire et qu’elle permet des modifications du comportement, des perceptions et des émotions qui ne sont pas aussi facilement accessibles ou modifiables dans un état de conscience habituel.

L’hypnose, transe et état modifié de conscience

rêve, transe et états modifiés de conscience

Les états de «  transe  » quotidiens font partie de notre expérience humaine commune, comme se perdre dans un bon livre, conduire sur un tronçon de route familier sans souvenir conscient, en prière ou en méditation, ou en entreprenant une activité monotone ou créative. Notre conscience dans ce type d’activité se décale légèrement voire complètement de notre façon de percevoir notre environnement. Une personne en train de lire peut parfois imaginer les personnages au point de pleurer avec eux, de les voir, de les sentir… au point d’oublier quelquefois depuis combien de temps elle lit, si elle a faim… dans ces états, notre concentration est principalement interne, mais on ne perd pas nécessairement toute conscience extérieure. Il suffit en effet que quelqu’un nous parle pendant que nous lisons pour lui répondre, même s’il faut parfois un peu de temps particulièrement si le livre est bon, qu’il nous hypnotise.

La plupart du temps, l’hypnose ou la transe hypnotique est décrite comme un état modifié de conscience. Pour discuter de l’hypnose en tant qu’état modifié de conscience, il semble raisonnable de tenter d’en définir les contours.

La conscience (dans le sens d’état modifier de conscience ) peut être considérée comme l’état d’éveil où nous sommes conscients de nous-mêmes et de notre environnement. Elle est ce filtre à travers lequel nous expérimentons la réalité, interprétons les stimuli et faisons des choix conscients, qui nous semblent rationnels.

L’état de conscience “normal” est celui dans lequel nous fonctionnons la plupart du temps, alertes et orientés. C’est l’état de veille ordinaire, un mode de fonctionnement habituel.

Un état modifié de conscience est un changement significatif dans ce qui est expérimenté par la personne elle-même en comparaison avec ce qu’elle à l’habitude de vivre dans ses perceptions, ses émotions, ses comportements, ses pensées…  En effet, il semble difficile aujourd’hui, de mesurer un état de conscience “modifié” au sens qui vient d’être décrit. C’est donc bien l’expérience de vivre un état de conscience modifié, qui défini ce même état. C’est un point de vue phénoménologique.

Ce type d’état de conscience perçu comme modifié, peut survenir naturellement pendant le sommeil, en rêvant, ou lors d’expériences comme la méditation, et peut également être induit par des substances ou des pratiques comme l’hypnose, mais aussi dans des situations plus habituelles comme celles citées en début de paragraphe : Lire un livre que l’on adore, regarder un film au cinéma qui nous passionne, danser, peindre, jardiner…

L’hypnose, dans ce contexte, pourrait être un état modifié de conscience caractérisé par une attention focalisée et une réceptivité accrue aux suggestions (nous redéfinirons ce terme un peu plus tard). Elle n’est pas un sommeil, mais plutôt un état de concentration intérieure intense où l’inconscient (ou les processus inconscients) peut être plus accessible, permettant de remédier des idées (pensées, ruminations, croyances…) ou des comportements (des tocs, des addictions, des phobies, des troubles du comportement alimentaire…) et bien sur de remédier des émotions (la colère, la peurs, la tristesse, la honte…)

Pour clarifier, disons que la conscience est le projecteur de notre attention et notre expérience de vie; l’hypnose joue avec la direction et la focalisation de ce projecteur. Elle réorganise notre perception et notre réactivité aux stimuli, nous permettant d’accéder à une partie de notre esprit qui est normalement en dehors de notre attention consciente. Cela peut ouvrir la porte à des changements psychologiques et comportementaux significatifs.

Qu’est-ce qu’une suggestion en hypnose ?

L’hypnose donc, peut être vue comme un état méditatif auquel on peut apprendre à accéder consciemment et délibérément, dans un but de développement personnel, d’aller mieux. Les suggestions sont ensuite données verbalement ou à l’aide d’images, dirigées vers le résultat souhaité. Cela peut être pour apaiser l’anxiété en accédant au calme et à la relaxation, aider à gérer les effets secondaires des médicaments ou aider à soulager la douleur ou d’autres symptômes. Selon les suggestions données, l’hypnose est généralement une expérience relaxante, ce qui peut être très utile chez un patient tendu ou anxieux. Cependant, la principale utilité de l’état hypnotique est l’efficacité accrue de la suggestion et l’accès aux liens corps / esprit ou au traitement inconscient. L’hypnose peut non seulement être utilisée pour réduire la détresse émotionnelle, mais aussi avoir un effet direct sur l’expérience de la douleur de la personne accompagnée.

Mais de quoi parle t-on quand on évoque les suggestions en hypnose ?

image caricaturale d’une suggestion hypnotique

Une suggestion, en hypnose, est une directive ou une proposition donnée par l’hypnothérapeute qui vise à influencer les perceptions, les pensées, les sentiments ou les comportements du sujet. Ces suggestions peuvent être directes ou indirectes. Les suggestions directes sont explicites et commandent une action ou une croyance spécifique. Par exemple, “vous vous sentez détendu”. Les suggestions indirectes, souvent utilisées dans l’hypnose ericksonienne, sont plus subtiles et métaphoriques, laissant place à l’interprétation personnelle du sujet.

L’efficacité des suggestions dépend de plusieurs facteurs : le style de communication du thérapeute, l’état de réceptivité du sujet, le contexte de la séance d’hypnose, et la congruence des suggestions avec les valeurs et les croyances du sujet.

Autrement dit, une suggestion en hypnose, c’est comme donner un conseil ou une instruction à quelqu’un dans un état de conscience modifiée. Imaginez que l’esprit est plus ouvert aux idées nouvelles et peut les accepter plus facilement. C’est comme si le thérapeute plantait une graine d’idée dans l’esprit du sujet, qui peut ensuite grandir et influencer son comportement ou ses pensées.

Les suggestions sont utilisées avec discernement, en fonction de ce que le sujet cherche à accomplir et de son état d’esprit. C’est un peu comme un guide qui propose différents chemins, et le sujet choisit celui qui lui convient le mieux, souvent de manière inconsciente.

Différents types de suggestion

Suggestions Directes

Ce sont des instructions ou affirmations claires et sans ambiguïté. Elles indiquent directement au sujet ce qu’il doit ressentir, penser ou faire. Par exemple, “vous vous sentirez complètement détendu” ou “votre main devient plus légère”.

Suggestions Indirectes

Ces suggestions sont plus subtiles et souvent utilisées dans l’approche ericksonienne. Elles peuvent prendre la forme de métaphores, d’analogies, ou de récits qui permettent au sujet d’interpréter la suggestion d’une manière qui lui est personnelle. Par exemple, raconter une histoire qui mène le sujet à un état de relaxation sans lui dire explicitement de se détendre.

Suggestions Cachées

Ce sont des suggestions dissimulées dans le discours, souvent difficiles à détecter consciemment. Elles peuvent être intégrées dans des phrases apparemment neutres ou dans des questions. Par exemple, “vous pourriez commencer à vous demander comment vous allez entrer en état de relaxation profonde”.

Suggestions de Processus

Celles-ci se concentrent moins sur le résultat et plus sur le processus de changement. Elles guident le sujet à travers une expérience ou un processus sans définir un résultat spécifique. Par exemple, “imaginez que vous voyagez sur un chemin et observez les changements que vous ressentez”.

Suggestions Post-Hypnotiques

Elles sont destinées à être mises en œuvre après la séance d’hypnose. Ces suggestions plantent une idée ou un comportement qui se manifestera plus tard, souvent déclenchée par un stimulus spécifique.

En termes simples, les suggestions en hypnose sont comme différents moyens de donner des conseils ou des instructions. Les suggestions directes sont comme des ordres clairs. Les indirectes sont plus comme des histoires ou des exemples qui laissent place à l’interprétation. Les suggestions cachées sont comme des messages subtils, presque secrets, intégrés dans la conversation. Les suggestions de processus sont comme des guides pour une aventure mentale sans destination fixe. Enfin, les suggestions post-hypnotiques sont comme des graines plantées pour agir plus tard, après la séance.

Chaque type de suggestion a son utilité et est choisi en fonction de la personne et de l’objectif de la séance d’hypnose. Certaines personnes répondent mieux à un type de suggestion qu’à un autre. L’art de l’hypnothérapie réside en grande partie dans le choix et l’utilisation habile de ces différentes suggestions.

Différents types d’hypnose

Hypnose classique ou traditionnelle

L’hypnose classique, aussi connue sous le terme d’hypnose traditionnelle, est une forme d’hypnothérapie qui a été popularisée par des figures comme Franz Anton Mesmer et plus tard James Braid. Elle repose sur l’utilisation de techniques directes et souvent autoritaires, où l’hypnotiseur guide fermement le patient à travers des suggestions spécifiques afin d’induire un état de transe.

Dans cet état, le patient est plus réceptif aux idées et aux suggestions directes. On considère que l’hypnose classique permet d’accéder au subconscient, qui est alors ouvert à des changements de perception, de sensations, de pensées ou de comportements. Autrement dit, en s’adressant directement à l’inconscient, l’hypnotiseur peut encourager le patient à modifier certains schémas de pensée ou à surmonter des problématiques spécifiques, comme des phobies, des addictions ou des comportements indésirables.

La différence principale avec d’autres formes d’hypnose, comme l’hypnose Ericksonienne, réside dans l’approche. L’hypnose Ericksonienne est plus permissive, utilisant des métaphores et des suggestions indirectes pour parvenir à des résultats similaires. En somme, l’hypnose classique est directe et prescriptive, souvent caractérisée par des instructions comme “vous êtes de plus en plus relaxé” ou “votre bras devient léger”, menant le sujet vers une expérience hypnotique pré-définie.

Hypnose Ericksonienne

L’hypnose ericksonienne, créée par le psychiatre américain Milton H. Erickson, est une forme d’hypnose qui contraste avec l’approche classique. Erickson a reconnu l’importance de l’individualité du patient et a développé une méthode plus souple, non directive et centrée sur le patient. Il s’agissait pour lui d’engager le subconscient de manière collaborative, en utilisant le langage de manière stratégique.

Cette approche utilise des techniques telles que la métaphore, le storytelling, l’ambiguïté, et des suggestions indirectes pour faciliter le changement. Plutôt que d’émettre des commandes directes, Erickson croyait en la capacité de l’individu à trouver ses propres solutions internes, en guidant doucement son inconscient vers la découverte et la résolution de ses problèmes.

Autrement dit, si la méthode classique pouvait être comparée à un directeur de film qui dicte chaque mouvement des acteurs, l’hypnose Ericksonienne serait plutôt comme un coach qui encourage l’acteur à improviser son propre personnage. Cette méthode est réputée pour être particulièrement efficace dans le traitement des troubles psychosomatiques, des addictions, des phobies, et dans la gestion de la douleur, car elle honore et mobilise les ressources internes et la créativité du patient.

Hypnose conversationnelle

L’hypnose conversationnelle, dérivée de l’hypnose Ericksonienne ou hypnose indirecte, est une approche de l’hypnose qui se concentre sur la relation, la communication, et la suggestion, et qui s’exprime en dehors du cadre formel d’induction hypnotique et de la « transe » traditionnelle.

L’hypnose conversationnelle vise à obtenir les effets habituels de l’hypnose sans induction formelle, comme l’accès à des dimensions inconscientes du fonctionnement cognitif et la création de phénomènes hypnotiques (signaux idéomoteurs, dissociation/association, focalisation, augmentation de la suggestibilité, etc.)​​.
Elle permet d’utiliser des outils de communication ayant une action inconsciente ciblée et précise, pour guider des personnes vers d’autres états de conscience et les accompagner vers le changement​​.

L’hypnose conversationnelle implique un glissement entre différents états de conscience, où le praticien aide la personne à passer d’un état d’esprit à un autre, activant de nouveaux schémas ou réalités psychiques et physiques​​.
Le processus suit les propositions d’Erickson et de Rossi, et comprend la fixation de l’attention sur le monde intérieur du patient, la dépotentialisation de la conscience et des systèmes de croyance habituels, et la mise en route d’une recherche inconsciente ou l’activation du mode adaptatif du cerveau​​.

L’hypnose conversationnelle est un art du dialogue sophistiqué et stratégique, qui s’appuie sur l’art de la communication (verbale, paraverbale, non verbale) et les principes de la rhétorique (ethos, logos, pathos)​​.
Elle nécessite une alliance thérapeutique forte et une congruence du praticien avec lui-même et avec le patient, ainsi qu’une compréhension du constructivisme de la réalité​​.

L’hypnose conversationnelle est donc une forme subtile et sophistiquée d’hypnose qui s’appuie sur la communication et le langage pour induire des changements dans l’état de conscience et le comportement du patient, sans recourir à une induction formelle.

La nouvelle hypnose

La “nouvelle hypnose” est un terme qui a été utilisé pour décrire une évolution de la pratique de l’hypnose qui intègre les enseignements de l’hypnose Ericksonienne tout en incorporant des découvertes modernes de la psychologie et de la communication. Cette approche a émergé dans les années qui ont suivi le travail de Milton H. Erickson, réputé pour ses techniques d’hypnose indirectes et non directrices.

La nouvelle hypnose se caractérise par une plus grande flexibilité et une meilleure adaptation aux besoins uniques de chaque individu. Elle met l’accent sur le respect de la personne et de son inconscient, considérant que le patient possède en lui-même les ressources pour résoudre ses problèmes. L’approche est plus collaborative et moins autoritaire que l’hypnose classique, et souvent plus structurée et orientée vers des objectifs spécifiques que l’hypnose purement Ericksonienne.

Autrement dit, la nouvelle hypnose prend ce qui est considéré comme efficace dans les approches classiques et Ericksoniennes—comme la capacité de l’inconscient à effectuer des changements—et l’associe à une compréhension contemporaine du fonctionnement de l’esprit et des interactions humaines. Elle s’appuie sur la programmation neuro-linguistique (PNL), les thérapies brèves, et parfois des éléments de la psychologie énergétique, pour créer une pratique thérapeutique qui est à la fois profonde, respectueuse et efficace.

Dans cette optique, l’hypnose nouvelle est moins une rupture qu’une continuité évolutive de l’hypnose, adaptée aux connaissances actuelles et aux besoins des patients d’aujourd’hui. Elle reflète une perspective intégrative et holistique de la thérapie.

Hypnose Elmanienne

Développée par Dave Elman, un hypnotiseur influent du 20e siècle, cette approche a gagné en popularité grâce à son efficacité et sa simplicité.
L’hypnose Elmanienne est célèbre pour ses techniques d’induction rapide, permettant d’atteindre rapidement un état d’hypnose profonde.
Elle se concentre sur des résultats pratiques et peut être utilisée efficacement dans des contextes thérapeutiques pour traiter diverses affections.
Elle utilise des techniques telles que la régression dans le temps et la suggestion directe pour aborder des problèmes spécifiques.

Hypnose sans Transe (Approche Nardone)

Giorgio Nardone, un thérapeute italien, a développé une approche d’hypnose sans transe, s’inspirant des travaux de l’École de Palo Alto.
L’accent est mis sur l’utilisation de la communication stratégique et des paradoxes pour induire des changements chez le client.
Contrairement aux formes traditionnelles d’hypnose, elle n’implique pas d’amener le client dans un état de transe profonde.
Cette approche est connue pour ses solutions rapides et orientées vers la résolution de problèmes spécifiques, souvent utilisée dans des contextes de thérapie brève.

Autres forme d’hypnose

Hypnose de Régression : Utilisée pour guider une personne à travers des souvenirs passés, souvent dans le but de traiter des traumatismes ou des problèmes psychologiques.
Autohypnose : Technique où l’individu apprend à s’auto-induire un état d’hypnose pour le développement personnel, la gestion du stress, ou d’autres objectifs thérapeutiques.
Hypnose Spirituelle : Se concentre sur l’exploration de questions spirituelles ou existentielles, parfois utilisée pour accéder à des vies antérieures ou explorer des états de conscience supérieurs.

Les débats actuels concernant l’hypnose

Depuis les théories de Franz Anton Mesmer sur le magnétisme animal, l’hypnose a lutté pour être reconnue scientifiquement, souvent reléguée au domaine des spectacles et des charlatans. Cependant, elle a gagné en respectabilité grâce à la recherche et à des applications cliniques variées​​. Il y a un manque de consensus sur ce que signifie réellement être sous l’influence de l’hypnose. Le processus d’induction hypnotique manque d’une définition standard, ce qui complique l’évaluation de ses effets​​. Les recherches n’ont pas réussi à identifier des modèles de ondes cérébrales ou des corrélats physiologiques distinctifs de l’hypnose par rapport à la conscience ordinaire, remettant en question l’existence même d’un état de transe hypnotique​​.

Les débats scientifiques autour de l’hypnose aujourd’hui sont assez variés et se concentrent principalement sur sa définition, ses mécanismes d’action, sa mesurabilité, ainsi que son efficacité et son application clinique.

• Il y a un débat sur ce qu’est exactement l’hypnose. Certains chercheurs la considèrent comme un état modifié de conscience, tandis que d’autres la voient comme un phénomène social et psychologique où le sujet répond aux attentes de l’hypnotiseur et aux indices contextuels.
• Comment l’hypnose exerce-t-elle son effet? La recherche se penche sur le rôle du cerveau et de la psychologie dans l’hypnose. Les neurosciences ont tenté d’élucider les modifications dans le cerveau lors de l’état hypnotique, avec des études utilisant l’IRMf pour observer les changements dans l’activité cérébrale. Le débat est ouvert pour déterminer si ces changements sont la cause ou le résultat de l’état hypnotique.
• Y a-t-il une manière objective de mesurer l’état d’hypnose? Il existe des échelles d’évaluation de la susceptibilité hypnotique, mais leur précision est parfois remise en question. Les chercheurs débattent sur la manière de mesurer de façon fiable l’expérience subjective de l’hypnose.
• Bien que de nombreuses études aient montré que l’hypnose peut être efficace pour des problèmes tels que la douleur chronique, l’anxiété et certaines dépendances, il y a toujours des discussions sur l’ampleur de son efficacité, les conditions pour lesquelles elle est le plus utile, et la durabilité de ses effets.
• Un autre point de discussion concerne la standardisation des techniques hypnotiques pour la recherche et la pratique clinique. La variabilité des techniques rend difficile la comparaison des études et l’établissement de protocoles de traitement standard.
• La question de savoir dans quelle mesure les effets de l’hypnose peuvent être attribués au placebo ou aux attentes des sujets est également débattue. Certains chercheurs suggèrent que les effets de l’hypnose peuvent être en partie dus à l’engagement du patient et à sa croyance dans la méthode.

Mais ces débats ne sont pas les seuls à propos de l’hypnose. En effet, certains chercheurs, psychologues ou hypnothérapeutes continue de vouloir distinguer si tant est que cela soit possible les différences en l’hypnose et la méditation. Les débats scientifiques entre l’hypnose et la méditation portent sur leurs similitudes et différences, et sur la question de savoir si elles induisent des états de conscience comparables ou distincts.

• L’hypnose est souvent décrite comme un état de conscience altéré caractérisé par une suggestibilité accrue et une focalisation de l’attention. La méditation, quant à elle, est généralement associée à un état de conscience élargi, une attention régulée et une présence accrue. Les chercheurs examinent si ces états ont des bases neurophysiologiques communes ou distinctes.
• La méditation vise généralement l’auto-régulation de l’esprit et la promotion de la pleine conscience ou de la contemplation transcendantale, tandis que l’hypnose est souvent utilisée avec un objectif thérapeutique spécifique, guidée par un hypnothérapeute. Les débats portent sur la question de savoir si ces objectifs divergents induisent des expériences et des résultats différents.
• Les études d’imagerie cérébrale ont montré que l’hypnose et la méditation peuvent chacune induire des changements spécifiques dans le cerveau, mais il y a des débats sur le chevauchement et la distinction entre ces changements. Par exemple, certaines formes de méditation activent les régions du cerveau associées à l’attention et à la conscience de soi, tandis que l’hypnose peut induire des changements dans les zones liées à la suggestibilité et à la dissociation.
• Il existe des discussions sur les avantages thérapeutiques comparatifs de l’hypnose et de la méditation pour diverses conditions, telles que la douleur, le stress et les troubles psychologiques. Les chercheurs cherchent à comprendre comment chaque pratique peut être optimisée pour des résultats spécifiques.
• La méditation est généralement une pratique auto-dirigée, où l’individu exerce un contrôle actif sur le processus. En hypnose, surtout dans le cadre clinique, il y a un guide ou un hypnothérapeute qui dirige l’expérience. Ce contraste dans la dynamique de contrôle est un sujet de débat en ce qui concerne leur impact et leur efficacité.
• Comment mesurer et comparer les états induits par l’hypnose et la méditation est un sujet complexe. Les deux pratiques sont subjectives et peuvent être influencées par les attentes et les expériences individuelles, rendant les comparaisons objectives difficiles.
• Les effets de la croyance et de l’attente du participant sur les résultats de l’hypnose et de la méditation sont également débattus. Certains suggèrent que les deux pratiques peuvent être influencées par l’effet placebo, ce qui soulève des questions sur leur efficacité intrinsèque.