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Thérapie brève systémique et les phobies 

La thérapie brève systémique est une approche en psychothérapie qui se concentre sur des solutions spécifiques et ciblées, souvent dans un cadre de temps limité. Ces approches montrent des résultats très significatifs sur les troubles anxieux, les TOC, les troubles alimentaires, notamment l’anorexie et la boulimie et les phobies, avec des résultats particulièrement probants sur les phobies sociales.

thérapie systémique et phobies

Si en tant que telle, la thérapie stratégique et systémique présente des résultats très satisfaisant, elle devient à mon avis très intéressante en couplage avec d’autres approches telles que l’EMDR, l’hypnose avec ou sans transe formelle, et les techniques dialogiques que les thérapies systémiques elle-même ne démentent pas.

Séance d’hypnose

Individuelle

José Colleatte hypnologue à Brive

José Colleatte hypnologue à Brive

hypnose Brive > José ColleatteJosé Colleatte - hypnologue à BriveDepuis 10 ans, je me consacre exclusivement à l’accompagnement en cabinet de personnes en quête de changement. Après plusieurs années de pratique en coaching, j’ai rapidement constaté que les outils...

Vous souhaitez dépasser une phobie, vous habitez Brive ou sa région, je vous accueille 7, rue Saint Grégoire à Brive La Gaillarde.

La thérapie brève systémique inclut des techniques spécifiques qui peuvent sembler contre-intuitives ou même paradoxales, ce qui les rend particulièrement surprenantes. Ces techniques peuvent être particulièrement efficaces car elles contournent la résistance habituelle au changement. En invitant le client à agir de manière apparemment contradictoire, elles créent une sorte de « court-circuit » dans le schéma de pensée habituel, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives et solutions. De plus, ces méthodes peuvent parfois produire des résultats rapides et spectaculaires, ce qui ajoute à leur caractère surprenant.

L’efficacité de cette approche a été validée par de nombreuses recherches empiriques, notamment celles menées au Centre de Thérapie Stratégique d’Arezzo, qui rapportent un taux de succès de 95 % pour les phobies spécifiques en quelques séances. Comparée à d’autres méthodes comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), elle se distingue par son efficience et sa rapidité, offrant des solutions concrètes et mesurables aux troubles anxieux, obsessionnels et phobiques.

La thérapie systémique

Ce qui m’intéresse ici, c’est de voir comment les thérapies systémiques qui ont longtemps été perçues comme des approches réservées aux interventions familiales et relationnelles offrent une grille de lecture et des outils pertinent pour comprendre et intervenir sur les dynamiques intrapsychiques. En considérant l’esprit humain comme un système complexe en interaction avec lui-même, les thérapies systémiques permettent d’aborder les problèmes psychologiques sous un angle différent : non plus comme des déséquilibres internes isolés, mais comme des boucles d’interaction qui se renforcent et se cristalisent dans des schémas rigides.

De mon point de vue, cette approche trouve des résonances évidentes dans d’autres modèles thérapeutiques dialogiques, comme l’Internal Family System (IFS), le Voice Dialogue, la thérapie des états du moi, et les techniques hypnotiques de négociation par parties. Toutes ces approches partent du postulat que l’esprit est fragmenté en sous-identités autonomes qui dialoguent, parfois en conflit, et que ce dialogue interne peut être retravaillé stratégiquement pour restaurer l’harmonie psychique. Les fragmentation de l’esprit sont le plus souvent le résultat d’expériences adverses qui créent des traumatismes psychiques.

Origines et Influences

thérapie systémique - Nardone

L’approche systémique puise ses racines dans plusieurs courants scientifiques et psychologiques du XXe siècle. Gregory Bateson, avec ses recherches sur la cybernétique et la communication, a posé les bases d’une compréhension relationnelle des troubles psychiques. L’École de Palo Alto, avec Paul Watzlawick, Don Jackson et John Weakland, a formalisé une approche stratégique qui met l’accent sur les tentatives de solutions qui entretiennent le problème au lieu de le résoudre.

En parallèle, Virginia Satir a apporté une dimension plus humaniste à cette approche, insistant sur l’estime de soi et la communication intrapsychique. Même si son travail s’est d’abord concentré sur les systèmes familiaux, il a influencé des modèles qui s’intéressent à la structuration des systèmes internes de la personnalité.

Enfin, Milton Erickson et son approche innovante de l’hypnose ont inspiré un grand nombre de thérapeutes systémiques. Son usage stratégique du langage, des suggestions indirectes et du recadrage a trouvé un écho particulier dans la thérapie brève systémique.

Giorgio Nardone

Giorgio Nardone, formé à l’Université de Sienne, s’est d’abord intéressé à la philosophie des sciences et à l’épistémologie de la psychologie clinique. Son travail l’a conduit à considérer que l’un des rares modèles thérapeutiques véritablement robustes sur le plan épistémologique était celui de l’École de Palo Alto, qui analyse la communication comme un facteur central du comportement humain.

Sa rencontre avec Paul Watzlawick a marqué un tournant majeur. En 1987, ils fondent ensemble le Centre de Thérapie Stratégique d’Arezzo, qui deviendra un pôle de recherche, de formation et d’intervention clinique. Leur collaboration aboutira à une évolution moderne de la thérapie brève stratégique, fondée sur des protocoles rigoureux et reproductibles.

Les premières recherches menées au Centre ont donné des résultats spectaculaires : en 1988, une étude sur les troubles phobiques obsessionnels a montré que 40 cas sur 42 avaient complètement surmonté leur trouble agoraphobe en seulement 11 séances, suivies de contrôles à 3, 6 et 12 mois. Ces résultats ont conduit au développement de protocoles de traitement stratégiques pour les troubles paniques et obsessionnels-compulsifs.

En 1990, avec la publication de L’Art du Changement. Thérapie stratégique et hypnothérapie sans transe, co-écrit avec Watzlawick, Nardone a mis en lumière l’hypnose sans transe, une technique qui repose sur des suggestions indirectes et des prescriptions paradoxales pour induire le changement. L’hypnose dans transe est le pendant de ce qui peut être nommé par ailleurs comme de l’hypnose conversationnelle c’est à dire l’art de créer des phénomènes de transe non formel à travers un discours en apparence annodin.

En 2000, le modèle de thérapie stratégique brève d’Arezzo est officiellement reconnu par le Ministère italien de l’Éducation, de l’Université et de la Recherche (MIUR), permettant à Nardone de fonder une école de psychothérapie agréée sur la base de ses propres recherches. Cette reconnaissance institutionnelle marque une étape décisive pour la diffusion de son approche.

Les grandes étapes de la thérapie systémique

L’approche de Nardone suit une structure précise qui vise à déverrouiller rapidement un problème.

Tout commence par une définition stratégique du problème. Ici, la question n’est pas « Pourquoi ce trouble est apparu ? », mais « Comment fonctionne-t-il et pourquoi se maintient-il ? ». Il s’agit de mettre en évidence les tentatives de solution inefficaces qui alimentent le problème.

Une personne souffrant d’attaques de panique peut développer un évitement systématique des lieux déclencheurs (restaurants pour une personne émétophobe, ascenseurs pour une personne claustrophobe). Cet évitement devient en quelque sorte une prison et renforce la boucle anxieuse. On sait aujourd’hui que les phénomènes d’évitement réduisent la zone de confort et nourrissent à leur façon une incapcatité constante à faire face à la peur.

Vient ensuite la phase où l’accompagnant prescrit des tâches stratégiques, qui , bien souvent, semblent complètement contre-intuitives, et qui visent à rompre avec la logique du trouble. L’idée est globalement de mettre le grain de sable dans les rouages bien établi d’une mécanique habituelle, et d’agir au coeur même de ses propres mécanismes afin d’offrir une nouvelle perspective sur son fonctionnement. Pour un trouble obsessionnel-compulsif où la personne se lave ses mains de manière excessive, on pourrait lui demander de prévoir un moment précis dans la journée où elle devra « se laver les mains de manière encore plus obsessionnelle ». C’est un recadrage stratégique qui permet de désamorcer la compulsion à la fois en l’autorisant tout en la programmant et de fait travailler sur la deconstruction d’un automatisme.

Une personne qui souffre d’une phobie des ascenseurs peut se voir conseiller une approche progressive et paradoxale : « Prenez l’ascenseur, mais uniquement pour monter d’un étage, puis redescendez à pied. Faites-le comme une expérience, sans chercher à réussir ou échouer. » Cela est susceptible de briser la rigidité du schéma anxieux.

Lorsque cette mécanique se grippe et que la personne commence à modifier spontanément ses comportements ou ses perceptions, le travail consiste alors  à stabiliser ce changement et à renforcer son autonomie. Cela passe par l’intégration des nouvelles stratégies dans son quotidien, en l’amenant la personne à tester elle-même la solidité du progrès accompli. Concrètement cette étape consiste à voir que nous avons le choix (après que les émotions paroxystiques soient apaisées).

Enfin, la clôture de l’accompagnement se fait lorsque la personne a suffisamment internalisé (ou ancré) son changement pour ne plus être en position de faiblesse face à une éventuelle rechute. Ce n’est pas seulement l’arrêt du symptôme qui compte, mais la capacité de la personne à fonctionner différemment, de façon durable et sans effort conscient. Dans les cas de TOC, la thérapie peut se terminer par une prescription du type : « Désormais, si jamais une pensée obsessionnelle refait surface, prenez-la avec humour et exagérez-la volontairement »

Les changements de type 2

Ce que cherche à faire la thérapie systémique est de changer la nature même du système autrement dit une modification de la structure même du problème.

La plupart du temps, une personne qui serait atteinte de trouble du comportement alimentaire et plus spécifiquement de boulimie, pourrait être tentée de réguler sa consommation de nourriture. Moins de nourriture, plus de légumes… Ce type de comportement consiste à rester dans le schéma de base et de vouloir le réguler.

Le changement de type 2, tel que défini par l’École de Palo Alto et intégré dans la thérapie stratégique, correspond à une transformation profonde du système qui produit et maintient un problème. Contrairement au changement de type 1, qui consiste en une modification au sein du même cadre de référence (agir différemment sans remettre en question les règles du jeu, manger plus ou moins, différemment…), le changement de type 2 entraîne une rupture du cadre lui-même, un saut qualitatif qui modifie la structure sous-jacente du problème.

Dans une thérapie brève stratégique et systémique, ce type de changement est recherché dès les premières séances. Il ne s’agit pas d’aider la personne à gérer son problème de manière plus efficace, mais bien de modifier les règles qui sous-tendent son fonctionnement. C’est un changement où la personne ne fait pas simplement mieux ce qu’elle faisait avant, mais commence à agir autrement, d’une manière qu’elle n’envisageait même pas possible avant les séances.

Les thérapies systémiques et l’hypnose sans transe

L’hypnose sans transe peut être décrite comme un état de suggestibilité accrue, induit par des formes de communication spécifiques permettant à la personne de sortir de sa rigidité mentale et d’élargir sa perception. Milton Erickson rapportait souvent comment, face à des situations bloquées, il utilisait ce type d’hypnose pour dissoudre les résistances et mobiliser les ressources personnelles entravée par la tension et le stress. Dans cet état, la personne devient plus réceptive aux suggestions et peut s’influencer elle-même plus efficacement.

Cependant, cette condition ne devient thérapeutique que si elle est mise au service d’un objectif précis. Sans intention stratégique, elle ne reste qu’un simple exercice de relaxation, sans impact profond sur les structures psychologiques du sujet.

Les techniques utilisées en hypnose sans transe reposent en grande partie sur la communication non verbale. Des éléments tels que le regard, la tonalité de la voix, la proxémie, la posture, les mouvements du corps, les expressions faciales et le sourire jouent un rôle fondamental dans la création d’un état de suggestibilité.

Il est essentiel de comprendre que, dans l’hypnose sans transe, si la forme – c’est-à-dire la manière dont la communication est transmise – est crutiale, le contenu et la stratégie qui sous-tendent cette approche le sont tout autant. Un langage évocateur, une fluidité dans l’échange et une harmonie entre l’intention et la communication sont indispensables pour que cet état puisse véritablement provoquer des transformations thérapeutiques.

Etudes scientifiques les thérapies systémiques

Des études ont été réalisées pour évaluer l’efficacité de la thérapie brève systémique dans le traitement des phobies. Voici quelques résultats significatifs :

  1. Recherche empirique du Centre de Thérapie Stratégique d’Arezzo : Au cours des vingt dernières années, 95% des cas de phobie spécifique ont été résolus en un très petit nombre de séances grâce à cette approche​​.
  2. Études sur les troubles phobiques obsessionnels : Dès 1988, une recherche-action a montré des résultats encourageants, avec 40 cas sur 42 ayant complètement surmonté leur trouble agoraphobe après 11 séances de thérapie, suivies de réunions de suivi. Cette méthodologie a également été appliquée à l’étude des troubles paniques et obsessionnels-compulsifs, aboutissant au développement de protocoles de traitement stratégiques efficaces​​.
  3. Comparaisons avec la thérapie cognitivo-comportementale : Des recherches comparatives récentes indiquent que le modèle de thérapie stratégique brève se démarque par sa plus grande efficacité et efficience, même en comparaison directe avec la thérapie cognitivo-comportementale, considérée comme l’étalon-or international. Ces comparaisons, basées sur la médecine factuelle, des essais contrôlés randomisés et des études longitudinales avec des observateurs externes, ont été publiées par des chercheurs tels que Pietrabissa et al. (2016), Gibson (2015), Nardone et Salvini (2013), et Castelnuovo et al. (2011)​​.

Ces études suggèrent que la thérapie brève systémique est une approche prometteuse et efficace pour le traitement des phobies et bien d’autres troubles.

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