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EMDR
à Brive La Gaillarde

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est devenue une référence dans le traitement des traumatismes. Reconnue par l’OMS et validée par de nombreuses études cliniques, elle a s’est imposée dans le champs de la psychologie. Mais au-delà de son efficacité avérée, l’EMDR n’est pour autant pas une panacée universelle.

L'aérophobie et l'hypnose

L’EMDR repose sur un protocole structuré en huit phases, allant de l’histoire du patient jusqu’à l’évaluation des résultats. Au cœur de cette approche se trouve la stimulation bilatérale alternée, traditionnellement réalisée par des mouvements oculaires. Si son efficacité est particulièrement documentée pour le traitement du stress post-traumatique (ou traumatisme psychologique), son champ d’application s’est progressivement élargi à d’autres troubles psychologiques comme l’anxiété, les phobies ou la dépression.

 

José Colleatte hypnologue à Brive

José Colleatte hypnologue à Brive

hypnose Brive > José ColleatteJosé Colleatte - hypnologue à BriveDepuis 10 ans, je me consacre exclusivement à l’accompagnement en cabinet de personnes en quête de changement. Après plusieurs années de pratique en coaching, j’ai rapidement constaté que les outils...

Vous habitez Brive ou sa région, je vous accueille 7, rue Saint Grégoire à Brive La Gaillarde.

L’EMDR repose sur le modèle du traitement adaptatif de l’information, selon lequel notre système nerveux tend naturellement à traiter les expériences pour atteindre un état d’équilibre psychologique. Quand un événement traumatique survient, ce traitement naturel peut être perturbé, laissant l’information bloquée dans un état non résolu avec sa charge émotionnelle d’origine. C’est sur cette base théorique que Francine Shapiro a développé une approche thérapeutique structurée.

Thérapie EMDR

Depuis sa découverte accidentelle par Francine Shapiro à la fin des années 1980, l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est devenue une approche incontournable dans le traitement des traumatismes. Validée par de nombreuses études scientifiques et reconnue par l’OMS, elle s’est imposée comme une méthode de référence pour accompagner les personnes confrontées à des événements psychiquement bouleversants à l’origine de traumatismes psychologiques. Pourtant, malgré son efficacité démontrée, l’EMDR n’est pas une panacée.

Elle évolue, s’adapte et se heurte aussi à des limites qui méritent d’être explorées.

Les 8 phases de l’EMDR

1. Anamnèse et Histoire du patient

C’est le premier contact entre le thérapeute et le patient. Cette phase permet de comprendre le parcours de la personne, d’identifier ses problématiques et d’évaluer si l’EMDR est appropriée. On repère les souvenirs traumatiques clés et les croyances négatives qui y sont associées.

2. Préparation et Stabilisation

Avant d’aborder les souvenirs difficiles, on s’assure que la personne dispose de ressources émotionnelles suffisantes. Cela passe par des exercices d’ancrage, des techniques de respiration ou encore la création d’un lieu sûr mental pour gérer les émotions intenses.

3. Évaluation du souvenir cible

Le thérapeute et le patient sélectionnent un souvenir précis à travailler. On définit :

  • L’image ou la scène la plus marquante du trauma
  • La croyance négative associée (ex : « Je suis impuissant »)
  • La croyance positive souhaitée (ex : « J’ai de la valeur »)
  • Les émotions et sensations corporelles liées

Le patient évalue ensuite l’intensité émotionnelle du souvenir sur une échelle de 0 à 10 (l’échelle SUDS – Subjective Units of Distress Scale).

4. Désensibilisation

C’est ici que commencent les stimulations bilatérales alternées (mouvements oculaires, sons ou tapotements). Le patient replonge dans le souvenir tout en suivant les stimulations. Petit à petit, la charge émotionnelle diminue, les perceptions changent et le souvenir perd de son impact traumatique.

5. Installation de la croyance positive

Une fois le souvenir désensibilisé, on renforce une croyance positive alternative. Le patient répète cette pensée tout en poursuivant les stimulations bilatérales, jusqu’à ce qu’elle soit bien intégrée.

6. Scan corporel

On vérifie si des tensions ou des sensations désagréables persistent dans le corps. Si c’est le cas, on continue les stimulations jusqu’à ce qu’un état de neutralité ou d’apaisement soit atteint.

7. Clôture et retour au présent

Le thérapeute s’assure que la séance se termine dans un état émotionnel stable. Si nécessaire, il guide le patient vers des techniques de recentrage pour retrouver un état de calme.

8. Réévaluation lors de la séance suivante

Au début de la séance suivante, on vérifie les effets de la séance précédente. Le souvenir est-il toujours neutre ? Des émotions sont-elles revenues ? Si besoin, on reprend le processus pour approfondir le travail.

Que se passe-t-il dans le cerveau ?

Une des difficultés de moins point de vue se situe au niveau de l’évaluation de l’EMDR. Il s’agit d’une méthode, très protocolarisée (voir les 8 phases au dessus). L’observation de ce qui se passe dans le cerveau concerne les stimulations bilatérales, c’est à dire les mouvements occulaires. Les effets produit sont mesurables sur le plan neurobiologique. Les études en neuroimagerie montrent que pendant les séances, plusieurs régions clés du cerveau s’activent et se réorganisent.

L’amygdale, notre centre d’alerte émotionnelle, tend à réduire son hyperactivité, ce qui atténue les réactions de peur excessive propres aux traumatismes.
L’hippocampe, essentiel à la mémoire et à l’intégration des expériences, joue un rôle central dans le réencodage des souvenirs perturbants.
Le cortex préfrontal, impliqué dans la régulation des émotions et la prise de recul, contribue à transformer le souvenir en une expérience digérée, intégrée.

Les stimulations bilatérales semblent faciliter ce travail, bien que leur mécanisme précis reste encore sujet à débat. Certains chercheurs avancent que leur efficacité repose en partie sur un effet de distraction, qui permet d’éviter une immersion trop brutale dans le souvenir douloureux. D’autres y voient une réactivation des processus du sommeil paradoxal, favorisant une digestion émotionnelle similaire à celle qui se produit naturellement pendant nos rêves. J’ai tendance à penser que dans les mécanismes de stimulations bilatérales sont une forme de double attention (mécanisme bien connu dans les thérapies sensorimotrices, exposition, pleine conscience…) doublé d’un balancement qui créer d’une certaine manière de la transe offrant un état de suggestibilité accru. En soi le processus est intéressant et dans sa structure est possiblement un vecteur de résolution des mémoires traumatiques.

L’EMDR au-delà du stress post-traumatique

Si l’EMDR a d’abord été conçu pour traiter les troubles de stress post-traumatique (TSPT), son champ d’application s’est élargi avec le temps. Cette méthode est aujourd’hui utilisée pour accompagner des patients souffrant de troubles anxieux, de phobies, de dépression ou encore de blocages émotionnels persistants.

L’approche s’avère particulièrement intéressante pour les troubles anxieux, où elle permet de retraiter les expériences à l’origine des réactions excessives de peur et de panique. Elle est aussi utilisée dans les cas de dépression, en aidant à transformer les croyances négatives profondément ancrées dans le psychisme. Toutefois, comme toute approche thérapeutique, son efficacité dépend du contexte et des spécificités individuelles du patient.

Les critiques et limites de l’EMDR

Si l’EMDR séduit, elle ne fait pas l’unanimité. Son protocole très structuré peut être perçu comme trop rigide, surtout face à des patients présentant des traumatismes complexes ou une forte dissociation. En tentant d’accéder trop rapidement aux souvenirs douloureux, on risque de fragiliser les défenses psychiques du patient au lieu de l’aider à les intégrer à son rythme.

Par ailleurs, un débat scientifique persiste sur le rôle des stimulations bilatérales. Certaines recherches suggèrent qu’elles sont essentielles au processus de retraitement, tandis que d’autres avancent que l’amélioration du patient repose davantage sur l’exposition et la restructuration cognitive, des éléments présents dans d’autres thérapies comme les TCC.

Enfin, une question centrale se pose : l’EMDR doit-elle être pratiquée sous une forme purement protocolaire, ou doit-elle s’adapter davantage aux besoins spécifiques de chaque patient ?

Dans ma pratique, j’observe que certaines techniques d’EMDR sont très intéressantes à des moments spécifiques de l’accompagnement en y intègrant des approches complémentaires, comme la thérapie sensorimotrice (Pat Ogden) ou le Somatic Experiencing (Peter Levine), afin de mieux accompagner les personnes présentant des traumatismes complexes ou présentant des schémas de vigilance important.

Vers une approche plus intégrative

Plutôt que de voir l’EMDR comme un protocole rigide, il devient essentiel de l’intégrer dans une vision plus large du soin psychique. Comme le souligne Alain Blanchet, l’EMDR ne doit pas devenir une nouvelle idéologie psychothérapeutique, mais rester un outil parmi d’autres au service du patient.

Toutes les psychothérapies visent, d’une manière ou d’une autre, à permettre au patient de se retrouver pleinement lui-même. Dans ce sens, l’EMDR partage des principes communs avec d’autres approches :
Créer un espace de sécurité pour le patient.
Favoriser une réconciliation entre le corps et la parole.
Travailler sur les croyances limitantes et l’intégration du vécu.

Certaines variantes de l’EMDR, comme le RITMO, l’IMO ou le brainspotting, proposent déjà des adaptations intéressantes. D’autres intègrent l’hypnose, la pleine conscience ou les techniques psychocorporelles. L’objectif n’est pas de s’enfermer dans une seule méthode, mais de trouver les outils les plus adaptés à chaque individu.

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