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Magnétisme animal
L’émergence de l’hypnose moderne
L’hypnose moderne a possiblement commencé avec le médecin autrichien Franz Anton Mesmer (1734-1815), qui croyait que le phénomène connu sous le nom de mesmérisme, ou magnétisme animal, était lié à une substance invisible, un fluide qui circule dans le sujet ou entre le sujet et le thérapeute, aujourd’hui nous pourrions dire entre la personne accompagnée et l’hypnotiseur.

Si la théorie du fluide a été discréditée, les techniques « mesmeriennes » influencent durablement la pratique de l’hypnose. Certains disciples, comme le marquis de Puységur, vont affiner les méthodes de Mesmer et mettre en évidence un état qu’il nomme sommeil magnétique, très proche de l’hypnose actuelle.
Séance d’hypnose
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José Colleatte hypnologue à Brive
hypnose Brive > José ColleatteJosé Colleatte - hypnologue à BriveDepuis 10 ans, je me consacre exclusivement à l’accompagnement en cabinet de personnes en quête de changement. Après plusieurs années de pratique en coaching, j’ai rapidement constaté que les outils...
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Certains praticiens, après la condamnation de Mesmer par l’Académie Royale, ont continué à pratiquer ce qu’ils appelaient le « magnétisme ». D’après les textes historiques, nous savons que lors de la transition vers l’hypnose de Braid, une division s’est opérée. Les médecins « modernes » ont adopté l’approche hypnotique dite scientifique pendant que d’autres ont maintenu une pratique basée sur les concepts du magnétisme animal
Certains « magnétiseurs » actuels se réclament de cette tradition mesmérienne, mais il est important de noter qu’il n’existe pas de continuité historique documentée et vérifiable entre les pratiques de Mesmer et les praticiens contemporains.
Une formation pluridisciplinaire
Franz Anton Mesmer (1734-1815), médecin allemand formé à l’Université de Vienne, se distingue par sa formation éclectique. Ses études embrassent non seulement la médecine, mais aussi la théologie, la philosophie, l’alchimie, l’astronomie et l’astrologie.
Les graines de la pensée qui ont donné naissance au magnétisme animal peuvent être trouvées dans la thèse de Mesmer’s Dissertatio physico-medica de planetarum influxu de 1766, qu’il a écrit pour un doctorat en médecine à l’Université de Vienne. Dans ce traité, Mesmer a développé la notion de gravitation animale, une force qu’il considérait à la fois comme la cause de la gravitation universelle et le fondement de toutes les propriétés corporelles, et qu’il croyait affecter les organismes de la manière la plus intime. Mesmer croyait que la gravitation animale reliait les êtres vivants aux étoiles et était la base d’un fonctionnement sain, car elle harmonisait le corps d’une manière comparable à l’accord d’un instrument de musique.
La théorie du magnétisme animal
L’intérêt de Mesmer’s pour les forces invisibles a trouvé une expression concrète dans sa première pratique médicale, où il a expérimenté l’utilisation d’aimants en fer pour traiter la maladie. Stimulé par le succès, Mesmer a tourné son attention avec enthousiasme à la révision de sa théorie de la gravitation animale. En 1775, Mesmer développe sa théorie du « magnétisme animal », abandonnant alors sa première hypothèse de « gravitation animale ».
Retenant son idée centrale d’un fluide invisible, d’une force universelle, circulant dans le corps humain et dans la nature, dont les perturbations seraient à l’origine des maladies. C’est cette « force » qu’il nomme magnétisme animal. Selon lui, ce fluide peut être manipulé par des personnes formées pour restaurer l’harmonie corporelle. Les blocages dans la circulation de ce fluide provoqueraient des troubles que seules des « crises » – états de transe souvent accompagnés de convulsions – peuvent résoudre. C’est le médecin lui-même qui devient un aimant d’un genre spécial, capable de canaliser ce fluide magnétique.
Les principes de base de la théorie Mesmer’s du magnétisme animal ont été articulés dans vingt-sept propositions dans son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal de 1779. Ceux qui nous éclaire le mieux sont les suivants:
1) Il existe une influence mutuelle entre les corps célestes, la terre et les corps animés; 2) Le moyen de cette influence est un fluide universellement distribué et continu . . . . et qui, par sa nature, est capable de recevoir, de propager et de communiquer toutes les impressions de mouvement; 3) Cette action réciproque est régie par des lois mécaniques encore inconnues. . .; . . . 8) Le corps animal subit les effets alternatifs de cet agent qui les insinue dans les nerfs et les affecte immédiatement; 9) Il se manifeste particulièrement dans le corps humain par des propriétés analogues à l’aimant. .; 10) Parce que la propriété du corps animal qui le rend sensible à l’influence des corps célestes et à l’action réciproque de ceux qui l’entourent est analogue à celle de l’aimant, j’ai décidé de l’appeler “magnétisme animal.” . .; . . . 23) Les faits montreront, suivant les règles pratiques que je vais établir, que ce principe peut guérir immédiatement les troubles des nerfs et d’autres troubles médiatement.
Mesmer a finalement cessé l’utilisation d’aimants en fer entièrement, en s’appuyant plutôt sur l’application de techniques animal-magnétiques nouvellement évoluées. Ces techniques impliquaient “passes magnétiques” ou des mouvements de balayage des mains pour diriger le fluide magnétique vers les parties malades du corps du patient. En utilisant ces méthodes, Mesmer a effectué des remèdes remarquables, bien que controversés, en Autriche et en Allemagne et a tenté d’obtenir l’acceptation de sa théorie du magnétisme animal de l’établissement médical de Vienne.
Le cabinet parisien et le baquet magnétique
Contraint de quitter Vienne suite à des accusations de fraude, Mesmer s’installe à Paris en 1778. Son cabinet devient alors le théâtre de séances spectaculaires centrées autour du « baquet magnétique ». Ce dispositif, composé d’une cuve contenant de la limaille de fer, des bouteilles d’eau et des tiges métalliques, est conçu pour concentrer et transmettre le fluide magnétique. Les patients, reliés au baquet par des cordes, expérimentent divers états modifiés de conscience sous l’influence des passes magnétiques de Mesmer.
Un médecin anglais contemporain a décrit la technique Mesmer’s en détail:
Ses patients ont été reçus avec l’air du mystère et de l’effet étudié. L’appartement, accroché avec des miroirs était faiblement éclairé. Un profond silence a été observé, brisé seulement par des souches de musique qui flottaient parfois à travers les chambres. Les patients étaient assis autour d’une sorte de cuve qui contenait un mélange hétérogène d’ingrédients chimiques.
Avec cela, et les uns avec les autres, ils ont été placés en relation au moyen de cordes, ou de tiges articulées, ou en se tenant la main; et parmi eux lentement et mystérieusement déplacé Mesmer lui-même, affectant l’un par un toucher, un autre par un regard, un tiers par passes avec sa main, un quatrième en pointant avec une tige.
Une personne est devenue hystérique, puis une autre; l’une a été saisie de catalepsie; d’autres avec des convulsions; certains avec des palpitations du cœur, des transpirations et d’autres troubles corporels.
La controverse et l’héritage
En 1784, Louis XVI ordonne une enquête scientifique sur les pratiques de Mesmer. Une commission prestigieuse, incluant Benjamin Franklin et Antoine Lavoisier, conclut à l’absence de preuves du fluide magnétique. Si ce verdict porte un coup sévère à la théorie mesmérienne, il ne diminue pas son influence historique. Les techniques de Mesmer, bien que fondées sur des conceptions jugées erronées, ont ouvert la voie à l’exploration systématique des états modifiés de conscience à des fins thérapeutiques.
Le magnétisme animal (également appelé “mesmerisme”) a prospéré. Cela est dû en grande partie au travail du marquis de Puységur, l’un des élèves les plus fidèles et les plus enthousiastes de Mesmer’s. Puységur a découvert que certains individus sont tombés dans une sorte de transe lorsque le magnétisme animal leur a été appliqué. Bien qu’ayant l’air de dormir, ils étaient encore conscients et pouvaient répondre aux questions et transmettre des informations. Dans cet état de sommeil magnétique, comme l’appelait Puységur, le patient était très suggestible, prenant pour réalité tout fantasme que le magnétiseur pourrait représenter. Au réveil du sommeil magnétique, le patient ne se souvenait de rien de ce qui s’était passé pendant son sommeil.
Puységur était fasciné par cet état inhabituel de conscience, si différent de la conscience éveillée ordinaire. Il a découvert que beaucoup dans cet état pourraient apparemment diagnostiquer leurs propres maladies et celles des autres, et même prescrire des remèdes efficaces pour les conditions qu’ils percevaient.
Ces travaux constituent le terreau fertile d’où émergera l’hypnose moderne.
Magnétisme animal, convergences ou divergences avec les traditions énergétiques ?
Les gestes de Mesmer, consistant à effectuer des passes magnétiques autour du corps sans contact physique direct, me rappellent étrangement certaines pratiques issues de traditions anciennes, qu’il s’agisse du yoga, de la médecine traditionnelle chinoise ou d’autres systèmes de soins énergétiques. Cette ressemblance soulève de mon point de vue, une question fondamentale : Mesmer a-t-il redécouvert une forme de savoir ancestral, ou a-t-il élaboré une théorie entièrement nouvelle dans le contexte scientifique occidental de son époque ?
Dans la tradition indienne, notamment à travers le yoga et l’ayurveda, la circulation du prana – l’énergie vitale – est une notion centrale. Certaines pratiques, comme le pranic healing, utilisent des mouvements de mains autour du corps pour influencer l’équilibre énergétique des chakras. Les mudras, positions spécifiques des mains, sont également censées agir sur ces flux subtils.
De manière comparable, la médecine traditionnelle chinoise repose sur la circulation du qi (chi) à travers les méridiens du corps. Le qi gong, en particulier, comprend des mouvements précis qui visent à capter, canaliser et harmoniser cette énergie, parfois en utilisant les mains pour guider son flux sans contact direct.
Ces traditions reposent sur des philosophies anciennes, où le corps et l’esprit sont perçus comme des manifestations d’une énergie universelle à rééquilibrer.
Lorsque Franz Anton Mesmer développe sa théorie du magnétisme animal au XVIIIe siècle, il ne fait évidement pas référence à ces systèmes de pensée orientaux (puisant lui même ses influence dans l’œuvre de Paracelse, dans les théories médicales de son époque, et dans les travaux de Richard Mead sur l’influence gravitationnelle). Pour lui, un fluide invisible traverse tous les êtres vivants, et il prétend pouvoir rétablir son harmonie en opérant des passes magnétiques. Il s’inscrit ainsi dans une perspective propre à son époque, où l’influence des forces naturelles sur le corps humain était envisagée selon des modèles mécanistes (donc matérialistes)
Toutefois, si l’on met de côté l’explication théorique, ses techniques rappellent tout de même celles observées dans d’autres cultures, comme si une gestuelle commune était réapparue sous des formes différentes à travers l’histoire. Pour les tenant de la psychologie Jungienne, rien de surprenant à celà. Cette convergence pourrait s’expliquer par une « intuition universelle du pouvoir du geste », ou encore par une tendance naturelle de l’humain à chercher à influencer son bien-être par des pratiques symboliques et corporelles.
Ce n’est pas sans rappeler : “Pose ta main sur la douleur et dis que la douleur s’en aille”, issu du papyrus Ebers, document égyptien (Voir l’article sur L’hypnose ancestrale, des pratiques primitives aux traditions anciennes)
Bien sur, si les similitudes sont frappantes, il est essentiel de rester prudent et de considérer le contexte culturel, philosophique et spirituel spécifique, qui influence profondément les finalités et les explications. Là où le prana et le qi sont envisagés comme des principes fondamentaux de la vie, le magnétisme animal de Mesmer relève d’une tentative de modélisation physique d’un fluide universel. Les pratiques orientales visent souvent un équilibre global entre le corps et l’esprit, alors que Mesmer cherche principalement à guérir des troubles spécifiques.
Si l’on peut voir dans le magnétisme animal une résonance avec des savoirs plus anciens, Mesmer s’inscrit avant tout dans une histoire occidentale, et c’est à travers cette grille de lecture que son influence sur l’hypnose moderne devrait être comprise.
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